Quelle place pour le développement personnel à l’école ?

place des compétences humaines à l'école

Quelle place pour le développement personnel dans le système éducatif actuel ? Par Julien Péron

Question de Benjamin à Julien Péron :

Tu as une maxime que tu répètes continuellement, c’est « tout part de l’éducation », que penses-tu à l’heure actuelle du système scolaire au sujet du développement personnel ?

Julien PERON : je pense que nous sommes face à un système (il n’y a pas que l’Education nationale d’ailleurs) qui n’avance pas aussi vite que notre Société. Pour prendre un peu leur défense, c’est un peu logique car nous sommes face à un truc énorme. Si on isole juste l’Education nationale, il y a environ 1 000 000 de salariés, ça ne peut donc pas évoluer comme nous on le souhaiterait, c’est-à-dire rapidement, mais la bonne nouvelle est que ça avance tout de même. Peu de gens sont au courant car il n’y a pas de communication, même les enseignants ne le sont pas. J’ai peut-être un regard différent qui est croisé avec des gens qui sont à l’extérieur et des gens qui sont à l’intérieur (le ministère, l’UNESCO, des O.N.G…). En gros, la Direction est très bonne mais évidemment cela va mettre du temps à être visible. Je dirais que l’Education de notre système est plutôt bonne, elle apporte énormément de chose en termes de connaissances et de savoir mais on laisse totalement de côté le savoir-être, donc le développement personnel et la connaissance de soi.

Là, on est arrivé à un stade où il y a tellement de professionnels en dehors de l’Education nationale qui ont créé des outils pour accompagner les parents, les enfants et les enseignants sur ce cheminement du développement personnel et qui ont commencé à s’intégrer dans les écoles qu’ils permettent à environ 50% des enseignants de se former de leur propre initiative avec leur argent de poche, chez Montessori ou ailleurs. Ces enseignants vont rencontrer des personnes qui ont créé des méthodologies différentes, par exemple pour limiter les fautes d’orthographe. Donc ils vont essayer ces différentes méthodes au sein de leur classe, voir ce qui fonctionne et ce qui ne fonctionne pas, il s’agit un peu de chercheurs. Grâce à toutes ces personnes qui créent des méthodologies et grâce aussi à ces enseignants qui se forment, ça fait bouger un peu l’Education nationale.

Maintenant, on commence même à dire que la méditation est très bonne pour les enfants et à priori dans les prochaines années, ceci va s’intégrer dans le cursus classique de l’Education nationale. Il y a un an en arrière, je ne l’aurais jamais imaginé. Récemment, un Député a fait une étude dans 650 établissements scolaires pour montrer les biens-faits de la méditation. Un rapport a ensuite été rédigé qui est plutôt positif. Maintenant, les choses doivent se mettre en place. Il faut arrêter de dénigrer l’Education nationale qui est un système lourd qu’on ne peut pas bouger facilement car elle commence doucement à bouger avec ces 500 000 enseignants qui se forment actuellement au développement personnel.

Je voudrais tellement que tout le monde puisse prendre connaissance de tous ces outils qui existent pour accompagner les enfants. C’est pour ça que nous mettons beaucoup d’énergie, on essaye de multiplier les initiatives avec le festival pour « l’école de la vie », le congrès « innovation en éducation », le magazine « innovation en éducation », le film « l’école de la vie, une génération pour tout changer » et le jeu de cartes « c’est quoi le bonheur pour vous ? ». Il y aura encore d’autres initiatives car j’ai une liste de 16 projets à mettre en place. Toutes initiatives participent à semer des graines et essayer à notre manière, en tant que citoyen du monde d’accélérer un peu les prises de conscience. J’ai envie de dire « Haut les cœurs », on a pris une bonne direction, ça avance plutôt bien. Et je crois que plus les années vont passer, plus on entendra dans les médias un peu classiques les différentes initiatives. Il faut être patient !

C’est un peu comme un appel aux citoyens qui nous écoutent, si moi je l’ai fait en partant d’une chambre de bonne de 10m² au 6ème étage à Paris en n’ayant pas d’argent et étant dyslexique et dysorthographique avec 0 diplôme, si moi j’ai réussi à me dire que je peux mettre à contribution mes talents pour les autres, je pense que chacun à notre niveau peut le faire. Chacun doit se responsabiliser en prenant soin de lui et en utilisant les bons outils. Rien que ça, ça fera avancer les choses. C’est très important !

Benjamin : c’est top de nous faire partager ce message de positivité. Je n’étais pas au courant de toutes les avancées qu’il y avait sur la méditation par exemple qui pourrait prochainement arriver dans le cursus scolaire. Si on a créé Osmose, c’est parce qu’on se dit que l’on va y arriver avec toutes ces belles initiatives, on veut aider les parents qui prennent soin d’eux en apprenant par exemple à gérer leurs propres émotions.

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