Impact de la bienveillance dans l’éducation des enfants

Grandir en bienveillance

Quel est l'impact de la bienveillance sur nos enfants et sur les adultes de demain ?

Question de Vincent à Marie-Jeanne Trouchaud (formatrice, conférencière, auteure, thérapeute : militante de l’être humain)

[Vincent] Est-ce qu’on sait, avec tout le recul que qu’on peut avoir, l’impact de la bienveillance dans l’éducation, sur les futurs adolescents, sur les futurs adultes. Est-ce qu’on détecte des comportements qui peuvent être un peu différents entre les enfants qui ont été élevés dans un univers plutôt bienveillant par rapport à d’autres ?

Marie-Jeanne Trouchaud : comprendre son enfant

Les neuroscience nous prouvent les impacts positifs de la bienveillance.

[Marie-Jeanne] 

Encore une fois, les neurosciences nous renseignent. On voit très bien qu’un enfant qui est stressé, il y a une hormone qui s’appelle le cortisol qui est produite. Plus on va stresser, plus il va y avoir du cortisol et le cortisol, c’est une hormone qui va apaiser le stress, qui va agir, j’ai l’habitude de dire, comme un petit verre d’alcool, un petit verre de vin. Seulement, si l’enfant est stressé et qu’on lui recrie dessus, il va y avoir de nouveau du cortisol et puis petit à petit, de plus en plus de cortisol et après ça va faire un effet de TROP.

Ca peut devenir vraiment un enfer émotionnel parce que c’est un enfer hormonal. Or ce qui permet à l’enfant de se construire, de construire sa confiance en lui, de se construire lui-même sur des fondations solides, c’est le calme, c’est la sécurité, l’attachement sécure.

Cet attachement sécure, moi je le lie beaucoup à la bienveillance et un peu plus tard, d’ailleurs je suis en train d’écrire un livre là-dessus, au détachement sécure à l’adolescence mais vraiment la sécurité, c’est ce qui permet justement ce socle de confiance et la bienveillance va être tout à fait liée à garantir à l’enfant ce socle de tranquillité, de sécurité.

Dans sécurité, il y a solidité, l’enfant va pouvoir s’appuyer sur nous parce qu’on ne s’appuie bien que sur ceux qui résistent. Il ne s’agit pas d’être mou. C’est à l’adulte d’être solide et calme pour pouvoir apporter à l’enfant, cette solidité et ce calme dans lesquels il va pouvoir édifier une personnalité calme lui-même.

Grandir en bienveillance

Des enfants plus sociables, dégourdis, calmes et à l'aise en société.

J’ai vu des enfants vraiment élevés, même mon petit-fils. Vraiment, ça change beaucoup de choses. On voit des enfants :

  • qui sont sociables
  • qui sont dégourdis…
  • Ils ne sont pas sages, ils sont calmes. La différence entre « tu es bien sage » ou un enfant calme, tranquille mais qui est rieur
  • qui sait discuter avec les gens, qui n’est pas dans son coin
  • qui n’est pas peureux
  • qui est à l’aise en société

Justement parce qu’il n’a pas été élevé dans la peur, dans la peur des reproches, dans la peur des punitions, dans la peur d’être grondé, dans la peur de « si tu es comme ça, je ne t’aime plus », avec l’autre versant « ah comme tu es sage alors je t’aime ». C’est horrible !

Effectivement, un enfant qui ne vit pas au milieu de la peur mais qui comprend les choses, qui a une sécurité et une solidité autour de lui, pour moi c’est ça la bienveillance et c’est ça qui lui permet d’acquérir une confiance en lui pour lui, adulte.

Parce que quand on est confiant, on n’est pas agressif, quand on est confiant, on n’est pas violent.
Ce n’est pas une confiance aveugle avec « on fait de moi, ce qu’on veut ». Alors moi, je peux dire non aussi. Ce n’est pas de la mollesse.

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