Comment intégrer le développement personnel dans la famille malgré les contraintes du quotidien ? Par Julien Péron
Question de Benjamin à Julien Péron :
Aurais-tu des conseils, des recommandations pour toutes ces familles qui aimeraient arriver à sortir un peu la tête de l’eau, prendre du recul là-dessus et qui ont déjà commencé à prendre conscience mais qui sont vite rattrapés malgré tout par l’engrenage du quotidien (enfants, travail…) ?
Julien PERON : je vais revenir sur ce que je disais tout à l’heure, il faut vraiment conscientiser, arrêter de croire que c’est égoïste de penser à soi avant les autres. C’est vraiment très important de prendre soin de soi avant de prendre soin de ses enfants, avant de prendre soin de son mari ou de sa femme.
Il faudrait dans l’idéal que l’on puisse intégrer dans notre vie de tous les jours, un peu comme une hygiène de vie, une routine, des outils qui sont bons pour nous.
Nous sommes tous des êtres humains, donc nous avons une base essentielle, c’est-à-dire que l’on peut tous à notre niveau revoir notre alimentation, on peut tous conscientiser que globalement, on mange parce que l’on a faim, pour se remplir mais on ne mange pas parce que c’est bon pour notre santé. Il y a donc déjà un travail de rééducation au niveau de notre alimentation en se disant que, comme le disait Hippocrate à l’époque, que ton aliment est ton premier médicament. Il y a déjà toute une phase de déconditionnement, de se rééduquer en termes d’alimentation et de se demander au final « mais qu’est ce qui est bon pour ma santé ? ». Il faut à peu près 5 ans pour une personne qui est déjà motivée pour changer son alimentation (passer d’une alimentation de consommateur à une alimentation saine pour son organisme).
Après il faut aussi avoir une activité sportive régulière. Il y a pleins d’études qui montrent que l’alimentation et l’activité sportive sont deux éléments très importants. Ils permettent d’éliminer toutes les toxines de notre corps.
Il faut aussi faire très attention à son sommeil. Les cycles de sommeil sont primordiaux pour notre cerveau et notre corps. Il faut s’adapter à notre besoin, réussir à se réveiller sans réveil. Une étude à montrer que si un réveil te sort de ton cycle de sommeil, ton corps et tes cellules sont stressés pour toute la journée.
Il faut aussi se rapprocher le plus possible de la nature en faisant des balades par exemple. C’est possible aussi dans les grandes villes grâce aux parcs. C’est donc accessible à tous.
Il faut aussi se couper des informations négatives et choisir celles qui nous font du bien.
En dernier, je dirais pratiquer des activités de relaxation (cohérence cardiaque, sophrologie, méditation, respiration…). Encore une fois, des études ont été faites comme quoi la relaxation quotidienne nous fait énormément de bien.
En résumé, si tu arrives à prendre soin de toi, tu vas réussir à inspirer ton mari, ta femme, tes enfants et tout le monde se sentira bien. A chacun de trouver dans son organisation personnelle comment il peut intégrer tout ça. Si tu arrives à intégrer ceci dans ton quotidien, tu te sentiras bien dans ton corps et dans ta tête et les évènements de la vie seront plus faciles à affronter.
Si on nous avait inculqué tout ceci sur les bancs de nos écoles, nous serions des individus très différents à l’heure d’aujourd’hui.
Benjamin : je trouve ça passionnant. Ce que je retiens de ce que tu viens de partager, c’est qu’avant de chercher à transmettre ou de pousser son mari, sa femme ou ses enfants à le faire, il faut déjà le faire soi-même.
Julien PERON : il faut aussi avoir conscience de quelque chose, c’est quand tu commences à vouloir prendre soin de toi, c’est qu’au fur et à mesure, ton environnement change parce que tu découvres des choses, des lectures, des vidéos… et donc tu commences à te déconditionner de ce que tu as appris. Donc si on prend une famille dont le mari ou la femme ne suit pas, ça peut créer un décalage car du coup ils ne vont pas se comprendre dans leurs conversations. L’idéal est d’essayer de faire comprendre que « si moi je le fais c’est parce que j’ai pris conscience et que ce serait bien que toi aussi tu sois dans la même démarche ».
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