Comment lancer ses projets malgré les contraintes de temps et d’argent ? Par Julien Péron
Question de Benjamin à Julien Péron :
Aurais-tu des conseils pour les personnes qui, comme toi, voudraient lancer leurs projets à impact mais qui se posent des questions sur le financement et sur la gestion de leur vie personnelle ?
Julien PERON : quand j’ai créé mon activité, comme tu le sais, j’étais déjà en cheminement de la connaissance de soi donc j’avais déjà mis en place une routine de vie qui était existante dans la vie de tous les jours. Pour moi, je suis la priorité de tous les jours. J’ai une chérie, j’ai des amis, j’ai une vie. Donc comme je me lève à 5h30 tous les matins, je m’impose de terminer mes journées à 16h30. Donc, à 16h30, c’est fini et le reste de la journée est pour moi, pour être avec ma compagne, pour aller se baigner dans la mer car on vit à Montpellier… Donc, ma priorité, c’est moi et pas mon entreprise. Tout ça vient me nourrir dans mon quotidien. Si chacun faisait ça, progressivement, tu verrais dans quelle direction tu as envie d’aller. Les choix ne sont pas évidents à faire parce que pour en arriver là où j’en suis, évidemment j’ai dû faire pleins de choix. Il faut se confronter et savoir ce que tu as envie dans ta vie. Il faut déterminer ses besoins. C’est vraiment le point de départ, il faut être heureux et épanoui dans sa vie. Si on est pragmatique, on sait qu’on passe entre 7 et 8h par jour dans une entreprise, c’est-à-dire plus longtemps dans l’entreprise qu’avec notre femme, notre mari, nos enfants et nos amis. Le travail est très important et doit être enrichissant. Il participe à notre épanouissement personnel comme ça lorsque tu rentres de ta journée de boulot, tu dois avoir kiffé ta journée, et ainsi être plus disponible pour ta famille.
la question primordiale est « qui suis-je ? Suis-je en accord avec la personne que je veux être aujourd’hui ?
Quelques fois, il est nécessaire de faire des ajustements intérieurs, au sein de la famille et faire attention à son environnement (ville dans laquelle on vit, est-ce qu’elle nous convient parfaitement ?) qui est déterminant pour notre épanouissement personnel. Par exemple, pour ma part, j’ai pris la décision de quitter Paris dans lequel je vivais depuis 12 ans pour déménager à Montpellier. Et là, j’ai eu l’énergie de construire tout ce que j’ai fait car j’avais trouvé le bon endroit pour moi.
Au sujet du financement, tout se fait naturellement. Pour ma part, je n’ai pas fait le choix d’aller chercher des financements à l’extérieur (mairie, région) car pour moi, c’était une grosse perte de temps de remplir des papiers pour demander des financements que peut-être je n’aurais pas obtenu. L’énergie que j’aurais mis là-dedans ne m’aurait pas permis de travailler correctement sur mon projet. C’est un choix, chacun fait les siens, moi je me débrouille. On n’est jamais mieux servi que par soi-même. Par exemple, pour le festival, on s’est auto-financé en mettant en place, une billetterie, une buvette… C’est sûr que ça n’a pas rentabilisé le festival mais au moins, on ne perd pas d’agent et on participe à quelque chose qui a du sens. Encore une fois, il faut se poser les bonnes questions « qu’est ce que j’ai envie de faire ? Qu’est-ce que j’ai envie d’apporter aux gens ? Quel est le principal objectif de cet évènement ? et surtout qu’est-ce qui me mets en joie ? ». Il faut aussi admettre que l’on ne peut pas être bon en tout et qu’il faut être accompagné des bonnes personnes, chacune avec des compétences différentes. Moi par exemple, je suis un mauvais manager mais autour de moi, j’ai des personnes qui excellent dans ce domaine. On est complémentaire. C’est le cerveau collectif.
Benjamin : Merci beaucoup Julien. Merci beaucoup pour tout ce que tu fais et pour tous les partages.
Julien PERON : Avec joie, merci à toi.
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